Le mercredi 22 janvier 2025, le Conseil d’administration du FMI a finalisé les consultations de 2024 au titre de l’article IV du Niger et conclu la sixième revue du programme économique et financier appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC), ainsi que la deuxième revue de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Ces démarches ont permis un décaissement immédiat d’environ 51 millions de dollars (environ 29,4 milliards de FCFA), répartis entre les deux mécanismes.
Malgré les vents contraires, le FMI a anticipé une croissance du PIB de 8,8 % en 2024, grâce au démarrage des exportations de pétrole et à une augmentation de la production agricole. En 2025, cette dynamique devrait se poursuivre avec un taux de croissance attendu de 7,9 %, soutenu par une production pétrolière à plein régime et une normalisation des échanges commerciaux transfrontaliers, notamment avec le Bénin.
L’inflation, qui pèse sur les ménages, devrait se modérer à la faveur d’une saison agricole favorable. Toutefois, les perspectives économiques restent fragiles, les risques étant orientés vers la baisse en raison de la situation politique et des défis structurels du pays.
Selon le FMI, le Niger reste confronté à un risque élevé de surendettement, bien que la dette soit jugée soutenable à moyen terme. Les difficultés de refinancement de la dette intérieure et les tensions sur les liquidités dans le secteur bancaire présentent des défis significatifs.
Le déficit budgétaire, qui devrait se réduire à 3 % du PIB d’ici 2025, reste néanmoins alimenté par une forte dépendance aux financements régionaux onéreux. Le FMI a salué les progrès réalisés par les autorités nigériennes, notamment l’intégration du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie dans le budget 2025, la révision du Code général des impôts et l’adoption d’une stratégie de gestion des revenus pétroliers.
Pour répondre aux besoins de développement, le FMI recommande de maximiser l’utilisation des ressources naturelles, d’élargir l’assiette fiscale et d’améliorer l’efficacité des dépenses publiques. Des réformes visant à renforcer la transparence et à lutter contre la corruption sont également jugées essentielles pour améliorer l’environnement des affaires et réduire la fragilité du pays.
Par O.D