À travers le Projet d’Appui à la Sécurité de l’Eau au Mali (PASEMa), le pays entend résoudre la problématique de l’accès à l’eau potable et améliorer la conservation des sources d’eau dans plusieurs villes bénéficiaires. À cet effet, le crédit de 100 millions de dollars (63,2 milliards FCFA) accordé par la Banque mondiale à travers l’Association internationale de développement (IDA) servira à la mise en œuvre du projet dans la zone de la rive gauche de Bamako ainsi que dans d’autres villes comme Mopti/Sévaré, San, Ouélessébougou, Dioila et Bafoulabé/Mahina.
Selon le communiqué publié le 23 janvier, les travaux à Bamako porteront notamment sur le transfert d’eau de Djikoroni-Para à la station de Missira, puis de Missira à Kati-Sud, ainsi que sur la construction d’une station de pompage à Missira et d’un château d’eau de 2 000 m³. À cela s’ajouteront des branchements sociaux pour les ménages non raccordés à un réseau d’eau potable.
Dans les autres villes bénéficiaires, le projet prévoit la construction de systèmes d’alimentation en eau comprenant des infrastructures de production d’une capacité de 24 400 m³ par jour, des stations de pompage, trois châteaux d’eau de 2 000 m³ chacun, un réservoir semi-enterré de 1 000 m³, un réseau de distribution, ainsi que des branchements sociaux et des bornes fontaines publiques en périphérie.
Le projet inclut également un volet de détection des fuites, avec l’acquisition d’équipements spécialisés afin de réduire les pertes d’eau non facturées. Il contribuera ainsi à améliorer la qualité des services d’alimentation en eau et à optimiser la gestion des réseaux et des coûts d’exploitation. Par ailleurs, grâce au financement, des périmètres de protection des sources d’eau situées dans les bassins des fleuves Niger et Sénégal seront aménagés pour sécuriser l’approvisionnement des villes concernées.
Les ménages situés dans les zones couvertes par le projet seront les principaux bénéficiaires. Environ 500 000 personnes, dont 50 % de femmes et 19,2 % de jeunes, en profiteront. En milieu rural, près de 30 000 personnes bénéficieront également des retombées de la restauration des écosystèmes.
Par Léon Yougbaré