Le gouvernement du Ghana a annoncé, le mercredi 29 janvier 2025, la signature du protocole d’accord (MoU) conclu avec son Comité officiel des créanciers (OCC) par tous les pays créanciers participants.
La signature du protocole d’accord (MoU) par tous les pays créanciers participants officialise le traitement de la dette convenu avec les créanciers officiels, en la restructurant à 93 %. Cet accord allège considérablement le service de la dette ghanéenne et marque une étape clé vers la viabilité à long terme de la dette du Ghana.
En effet, la restructuration vise à atteindre plusieurs objectifs essentiels, notamment la réduction du ratio dette/PIB à moins de 55 % d’ici 2028 et l’abaissement du ratio service de la dette/recettes à moins de 18 % à partir de 2028. Cela permettra d’orienter les ressources financières vers le renforcement de la reprise économique. Le protocole d’accord étant désormais signé, les conditions convenues seront mises en œuvre par le biais d’accords bilatéraux avec chaque membre de l’OCC.
Alors que 93 % de la restructuration de la dette est désormais achevée, le gouvernement se penche sur les 7 % restants, ce qui implique des négociations avec les créanciers commerciaux. Dans ce but, le Ghana s’engage à travailler en étroite collaboration avec ses créanciers officiels pour accélérer la signature des accords bilatéraux.
Par ailleurs, le pays continue de collaborer de bonne foi avec ses créanciers commerciaux extérieurs. Il s’efforce de finaliser des accords de restructuration respectant à la fois le besoin d’allègement de la dette du Ghana et le principe de comparabilité de traitement.
Le gouvernement ghanéen a exprimé sa gratitude à tous les membres de l’OCC, en particulier aux coprésidents du comité, la Chine et la France, pour leur engagement indéfectible à aider le pays à régler ses problèmes de dette.
En termes de retombées, l’achèvement réussi de cette phase de restructuration de la dette devrait ouvrir la voie à une stabilité économique accrue et créer les bases d’une croissance durable au Ghana, marquant ainsi un nouveau chapitre dans la gestion financière et les efforts de développement économique du pays.
Par Bernadette W.Gansonré